Histoire
Voilà plus de cinquante ans que la Fédération de l’Union des producteurs agricoles Outaouais-Laurentides accompagne les producteurs et les productrices de la région. C’est au cours de l’année 1964 que trois fédérations locales uniront leur force. De la Fédération de l’UCC des Laurentides, la Fédération régionale adoptera en 1972 le nom de l’UPA des Laurentides pour officiellement devenir en 1992 la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides.
Aujourd’hui, la Fédération régionale est responsable des entreprises agricoles qui œuvrent sur les territoires des Laurentides, de Laval, de Montréal et de l’Outaouais. Avec ses quelque 2 300 entreprises, soit près de 10 % de toutes les entreprises agricoles du Québec, l’agriculture de la région Outaouais-Laurentides est à l’image des hommes et des femmes qui en vivent : dynamiques et passionnés.
L’agriculture d’après-guerre et la montée du syndicalisme
Après le boom économique lié à la Deuxième Guerre mondiale, le nombre de cultivateurs connaît une forte baisse. Les gens quittent la campagne pour aller en ville travailler dans les grandes industries. De « cultivateurs », le terme d’usage change dorénavant pour « producteurs ». Ces producteurs sont plus spécialisés, plus productifs. Ce sont de véritables entrepreneurs qui investissent pour améliorer leurs entreprises agricoles. Afin d’améliorer leur condition et leur revenu, les cultivateurs se regroupent au sein de syndicats agricoles.
L’Union catholique des cultivateurs (UCC), fondée en 1924, œuvrera de plus en plus pour obtenir de meilleures conditions de mise en marché. L’amélioration des conditions de vente des produits agricoles passe par la mise en marché collective. L’Union continue à revendiquer la mise en place de politiques gouvernementales permanentes plutôt que des aides ad hoc, pour améliorer le niveau de vie de ses membres. Dans ces années, l’organisation débat régulièrement avec le gouvernement sur le crédit agricole, l’impôt foncier, la gestion et les assurances. En 1956, après plusieurs années d’efforts, les cultivateurs obtiennent la Loi sur la mise en marché des produits agricoles (Loi 44), qui favorisera la mise en place des premiers plans conjoints.
La fusion de trois fédérations
À l’automne 1963, un plan de fusion est envisagé par la confédération de l’UCC. Ce plan comporte de nombreux avantages permettant une organisation plus viable financièrement avec plus de personnel pour des nouveaux services, afin d’assurer plus d’activités dans les syndicats paroissiaux et encadrer la mise en place de plans conjoints. Enfin, en 1964, les conseils d’administration des trois fédérations se réunissent et acceptent le plan de fusion. Ils convoquent alors des assemblées de dissolution.
- Outaouais le 25 février 1964 à la salle paroissiale de Thurso
- Montréal/Saint-Jérôme le 17 mars 1964 à la salle paroissiale de Saint-Eustache
- Mont-Laurier le 26 février 1964 à l’école d’agriculture de Mont-Laurier
À l’assemblée générale spéciale du 5 octobre 1972, l’UCC des Laurentides devient la Fédération de l’UPA des Laurentides. Ce n’est qu’en 1992 que la Fédération adapte son nom pour officiellement devenir la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides.
50 ans d’union en Outaouais-Laurentides
En octobre 2014, la Fédération UPA Outaouais-Laurentides célébrait son 50e anniversaire. Si l’organisation régionale est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce à des femmes et des hommes qui ont cru à la pertinence de se regrouper pour prendre en charge leur destin. Ces fondateurs ont tracé la voie. Ils ont transmis des valeurs d’action collective, de solidarité et de justice sociale qui dictent encore aujourd’hui nos actions syndicales. Depuis cinquante ans, l’Union a été le véhicule qui nous a permis d’avancer et notre Fédération régionale demeure le meilleur moyen de nous transporter vers le futur.
À l’occasion de la 50e assemblée générale annuelle, la Fédération UPA Outaouais-Laurentides a rédigé un recueil relatant les moments qui ont marqué les 50 ans de la Fédération régionale.
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